Histoire

« Il est dit que rien ne subsiste dans le néant. Que la pire des morts n'est rien comparé au vide. Moi, le plus grand dévastateur d'âme que le monde avait porté, je me retrouvais réduit à un simple amas de molécules sans forme, une sorte d'astre consciente et qui errait parmi le rien. J'avais jalousé bien des fois, mais aujourd'hui rien n'était plus fort que ce sentiment. Je voulais revivre, même mortel, je voulais de nouveau savourer. Je concentrais tout ce qu'il restait de mon flux dans l'espoir. Le temps avait peut d'importance dans le néant. Un siècle, un millénaire, un milliardaire... Je serais patient. »

« Des chuchotements bourdonnaient tout autour de moi. Il n'y avait rien de plus beau que la guerre, cette effusion de sang inutile, tout ses vices qui devenaient pulsionnels et salvateurs. Un million d'âme innocentes sacrifiées pour le vice, c'était plus qu'il ne m'en fallait pour renaitre ! Par les flammes et le sang, je te convoque. Oh toi prince ténébreux du vice, je t'appelle. Et que ton ombre nous couvre de tes cendres, nous nous sacrifions. »

L'apparition fut brutale, au milieu des cris et de la terreur le plus grand mal de tout les temps était revenu. Nu comme au premier jour, il remarqua qu'il n'était pas le seul dans l'assemblée. Était-ce un jeu, pourquoi se marchaient-ils tous dessus, tentant d'aller le plus haut possible. Le bruit des ongles s'accrochant au mur crispaient les nouveaux sens de Satan. Parmi les cris et la terreur, une bête cornu d'une extrême beauté ouvrit les yeux, des yeux plus sombres que la nuit. S'habituant peu à peu à la lumière naissante, il constata ses mains couleur souffre qui s'achevaient au niveau des poignet par une fourrure blanche qui se prolongeait tout le long de son corps rouge à travers des symboles tribales qui devinrent peu à peu inconnu à ses yeux. Il en connaissait la raison. Il s'était invoqué de lui même, sans adeptes ni artefacts. Pour vu que sa magie reste, c'était tout ce qu'il souhaitait. Cette humanoïde si particulier et si détaché à la scène finit par regarder tout autour de lui. Il n'y avait plus de cris, plus de terreur. Seulement le bruit métallique d'armes Archaïques entrain d'être rechargées. Il n'y avait que des corps inanimés, tous plus ensanglantés les uns que les autres. Sous la fusillade, les corps avaient été troués de toute part. Ils avaient été le sacrifice. Identifiant un peu mieux la ville, il remarqua que l'endroit était bizarrement fait. Pas une seule maison ne tenaient debout, des débris de pierres et de ciments jonchés la route boueuse sur laquelle il se trouvait. Et l'atmosphère, elle semblait bizarre, depuis quand sa couleur était-elle âtre ? Au moment même ou il se posait ces questions, un bruit d'hélice retentit au-dessus de lui. L'hélico chassa peu à peu la poussière abondante. Posant ses yeux sombres sur la chose, il la regarda s'éloigner à nouveau. La guerre et ses instruments, la meilleur création de l'homme. Un sourire carnassier naquit sur les lèvres de la bête. Apparemment il s'était fait remarqué et tout un commando se présentait maintenant en face de lui. Tous plus effarés les uns que les autres, ils ne savaient comment réagir face à lui.

« C'est quoi ce truc ?» chuchota l'un des militaires « Aucune idée, mais vous me fusillez ça tout de suite !» Ordonna un second, il semblait commandé. Finalement, y aurait plus de mort que prévu pour sa réincarnation.

Au milieu des cadavres, il y avait quelque chose de bien vivant. Elle était carrément flippante pour l'escouade de soldats qui n'avaient jamais vu un truc pareil, si ce n'est dans leur cauchemar. Aussitôt comme un même corps aux dires de leur capitaine, ils attrapèrent leur mitrailleuse et crachèrent leur plein réservoir ! La peur avait toujours tendance à créer l'hostilité chez les soldats. Phénomène curieux qui n'était pas sans déplaire à la bête. Ce dernier tourna légèrement la tête sur le côté après la décharge de balle comme pour signaler qui ne comprenait pas du tout où ils voulaient en venir tout en souriant, un sourire très inquiétant si vous voulez l'avis de la plupart des soldat. Après l'hostilité, ce fut la terreur, Ce truc venait d'encaisser sans broncher douze chargeurs pleins dans le corps. C'est à peine, s'ils avaient eu le temps de voir les plaies se refermer. Ils firent donc ce qui leur parurent le plus rationnel, hurler. A ce son inaudible et agaçant, Il bougea pour la première fois ! Une vitesse vertigineuse qui le propulsa en moins d'une seconde à la gorge de deux malheureux soldats. Il en broya une sur le champ le lâcha avant de déchiqueté de sa main libre les autres. Trimbalant comme une peluche sa proie de son autre main. Lorsque le massacre se termina, il porta alors toute son attention vers le seul survivant.
« Si vous plait ne me tuez pas, j'ai une femme et des gosses ! Par Pitié ! » Hurla ce dernier. La bête insensible à ces plaintes, se contenta de plisser les yeux. « Si vous plait ne me tuez pas, j'ai une femme et des gosses ! Par pitié ! » Répéta-t-il dans la même intonation. Ce qui le fit sourire tandis que le soldat, lui, s'effrayait de plus belle. Mais il n'eut pas le temps de dire autre chose. Lhumanoïde avait eu ce qu'il voulait. Il lui broya donc la gorge et le laissa tomber à terre.


Le sang du solda se mit à couler sur le chemin boueux jusqu'à une paire de botte. L'étrange créature avait copié à l'exactitude le phénotype du soldat. Et sans plus de cérémonie, il quitta les lieux.