FICTION PARADISE
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 Archive des membres de l'alliance

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Nithz
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Nithz


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MessageSujet: Archive des membres de l'alliance   Archive des membres de l'alliance Icon_minitimeVen 24 Sep - 0:12

Archive 39.






    Archive des membres de l'alliance 10081711
    Citation :
    Ombre parmi les ombres. Se fondre dans la masse, aller de ténèbres en ténèbres. Surprendre ma cible et la happer entre les griffes de ma faux acérée. Frapper, égorger, tuer, voilà ce que me crie mon coeur quand il les voit et les entend. Sécurité disent-ils. Vous êtes en sécurité ici. Toutes ces mesures sont là pour vous protéger, haranguent-ils à qui veut bien les entendre. Mais je ne veux plus les entendre. Mensonge que tout cela. Mensonge ! Et je vais leur prouver ! Ce sera ma vengeance, je serai leur fléau !

    Qui suis-je, demandez-vous ? Mais qui êtes-vous donc ? Je suis... peut-être votre plus grande peur. Je ne suis plus ni homme ni femme. Je ne suis plus que haine et rage, désirs encore inassouvis de vengeance, je ne suis plus que mort et terreur. Et je n'ai aucun remord. Aucun. Si ce n'est de ne pas être encore assez fort pour tous les abattre en une nuit. Mais qu'importe le temps, qu'importe les nuits que je devrais passer dans l'ombre et la fange à attendre, qu'importe la noirceur qui happe mon âme dans ses confins ténébreux à chaque coup de lame que j'abats, qu'importe le reliquat de conscience qui me vrille soudain quand je sens le dernier souffle se répandre sur mes doigts encore serré autour de ce cou... qu'importe tout cela. Je dois leur prouver. Je le dois.Je le lui dois.

    Voilà ce que je suis devenu depuis peu.

    Voilà ce que vous avez fait de moi !

    Mais déjà la patrouille revient. Sur cette avenue principale, elles sont plus régulières, plus importantes... mais plus prévisibles aussi. Ce sera mon premier coup d'éclat. La première terreur que je vais leur infliger. Ils ne sont que deux. Fous qu'ils sont, s'ils savaient qui les guette ! Fou que je suis, me rétorque le peu de lucidité qu'il me reste. Oui, fous nous sommes, tous autant que nous sommes, au final. Folie que tout cela. Mais je n'arrêterai pas ma folie en si bon chemin... Ils ne sont plus qu'à quelques mètres de moi, toujours sans me voir, caché comme je suis derrière des caisses en bois brinquebalantes. Caisses vides qu'un marchand a négligemment laisse contre le mur jouxtant son étale, en attendant qu'à l'aube d'autres viennent les ramasser. Ou les voler. Abri précaire qui me cachent aux regards des autres mais qui menacent à tout instant de s'écrouler et de me trahir.

    Il faut que j'atteigne ce grand panneau qui tient encore debout comme par miracle. Un de ces anciens panneaux qui avait dû servir à des publicités dans le temps et qui a été transformé en panneau d'affichage... Ce panneau à côté duquel ils s'arrêtent toujours, pour une pause cigarette, prétextant que cela leur permet de mieux surveiller l'avenue encore... Ils avancent encore un peu, dépassent mon abri, arrivent au fameux panneau. Et s'arrêtent. Comme d'habitude. Se glisser alors doucement, d'ombres en ombres, en faisant un écart important pour que mon ombre ne se dessine pas traitreusement dans la lumière... Se plaquer contre le panneau en priant tous les saints qu'il ne succombe pas maintenant. Attendre... Attendre encore un peu qu'ils se tournent dos à moi, qu'ils prennent leur cigarette, qu'ils partagent du feu... et que l'un d'eux s'écartent un peu pour faire quelque pas, pour se dégourdir les jambes.

    La même danse chaque soir. Chaque soir ce couple reproduit les mêmes gestes, le même rituel, comme si tout ceci suffisait à chasser la morosité de leur vie. Mais chasser la morosité, ca je peux le faire. Je peux les décharger de cette morosité, je peux leur apporter l'imprévu, la surprise... et la mort.

    Et doucement je me baisse, chaque geste savamment calculé pour qu'il ne fasse aucun bruit, qu'il ne dessine aucune ombre. Défaire un lacet. Juste un petit lacet. Sans que son propriétaire ne le remarque... Et attendre. Retourner contre le panneau et attendre...

    - Allez, ne trainons pas plus, fit celui qui s'était avancé un peu plus loin, se retournant alors vers son ami.

    Encore un peu, et il me surprenait en plein méfait.

    Son compagnon grogne un peu et s'apprête à le suivre... quand il s'aperçoit que son lacet bat sur sa chaussure sans vergogne.

    - Ah maudit lacet, grogne-t-il encore. Vas-y, je te rejoins, enjoint-il son compagnon.

    Compagnon qui après un rapide regard vers son complice du soir, décide effectivement de reprendre sa patrouille. L'autre le rejoindra bien assez vite dans quelques minutes à peine. Ou pas.

    La cible se baisse alors, cigarette en main. Mais à peine attrape-t-elle son lacet, que déjà une main gantée, lui plaque la bouche durement, lui rabattant la tête en arrière tandis qu'une lame lacère cette gorge alors si gentiment offerte. J'eus l'impression l'espace d'une seconde que cette main était autre que mienne, comme si elle était animée d'une volonté propre. Mais volonté propre ou non, qu'importe une fois encore. Le résultat est là. Et le sang coule...

    - Crie-leur ma vengeance, fis-je alors d'une voix presque suave à son oreille.

    Puis, le plus rapidement et silencieusement possible, je l'installe assis, tête en arrière contre le panneau, mon oeuvre bien en évidence. Et vite je m'esquive, avant que son compagnon ne se retourne.

    A peine je refermai la bouche d'égout dans laquelle je m'étais engouffré, que déjà j'entendais l'autre revenir en criant avec effroi. Comment ? criait-il. Comment une telle chose pouvait-elle s'être produite ? A l'assassin, au meurtrier ! Aurait-il pu déclamer sans peine. Et c'est avec délice que j'entendais ces jurons et imprécations, son désarroi teinté d'une once de terreur, s'éloigner au fil de mes pas. Un fin sourire carnassier se dessina sur mes lèvres tranchant durement avec le sang qui avait giclé sur mon visage et dont je pouvais presque goûter la saveur. La saveur de ma vengeance. La saveur de ma victoire. La guerre ne faisait que commencer !



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MessageSujet: Re: Archive des membres de l'alliance   Archive des membres de l'alliance Icon_minitimeJeu 30 Sep - 18:30

Archive 51 : Les derniers instant d'une habitante d'une planète touchée par la Trépalium

Une sale journée, une affreusement sale journée. Alice avait prit son poste de comptable comme tous les jours, se demandant encore une fois comment elle avait pu trouver la nouvelle de son embauche si géniale que ça. Franchement. Elle était presque mieux à larver dans son canapé à regarder des inepties télévisuelles et virtuelles qu’à venir ici tous les jours. Non pas qu’elle n’aimait pas son métier, être comptable, même si ça ne parait rien comme ça, elle aimait ça. Jouer avec les chiffres, les colonnes débit et crédit, et tout ce qui va avec, vraiment ça lui plaisait. Et puis le deuxième étage du petit immeuble du 12ème arrondissement dans lequel se trouvait son bureau était plutôt agréable, avec son vieux parquet et ses moulures un peu jaunies au plafond. Non, ce qu’elle détestait par-dessus tout, ce qu’elle commençait à haïr même, c’était son patron. Un bonhomme immonde et vicelard, qui jetait des regards plus qu’expressifs dans son décolleté, qui avait déjà essayé de lui mettre la main aux fesses plus d’une fois, et l’obligeait à tricher dans les comptes pour pouvoir se servir. Ah ! Comme ça, s’il y avait un souci, elle prendrait tout, absolument tout sur le coin de la tête et lui s’en laverait les mains. Par pure provocation, ce matin là, elle était venue en tailleur et talons aiguilles, sa chemise impudiquement ouverte sur la naissance de ses seins et de sa peau bleuâtre. Et à la pause café, elle avait parlé bien fort du dernier cas de harcèlement sexuel dont ils avaient parlé aux infos la veille, entre la guerre civile en Kretan de l’est et les tentatives d’attentat de la NeIRA déjouées à Iriua. C’est qu’elle ne comptait certainement pas se laisser faire, Alice, par ce patron à la manque.
Un bruit sourd retentit dans la rue, ce fut à peine si elle leva les yeux de son écran, aussi blasée que n’importe quelle Horuienne de la trentaine.
Un second, elle s’agita sur son siège, agacée par ces gens pas fichus de laisser les autres travailler tranquille.
Puis un choc plus violent, comme si ça venait du toit, les murs en tremblèrent, et les fenêtres manquèrent de peu de se briser. Refusant de se ridiculiser malgré une certaine inquiétude qui commençait à monter, Elizabeth leva les yeux pour jeter un regard interrogateur à sa collègue.
C’est là que la sirène commença à retentir. On n’était pourtant pas le dernier jeudi du mois, il n’était même pas 14h. Pourtant, les sirènes de toutes les casernes de pompiers se mirent à retentir à l’unisson.
Mais Alice n’y songeait plus. Les yeux écarquillés, elle fixait la porte ouverte, le couloir, quelque chose qui n’avait rien d’un collègue venait de passer, trop vite pour qu’elle puisse réellement savoir de quoi il s’agissait.


« Mad’, je… je crois qu’il y a quelque c-chose… là…., bredouilla-t-elle en regardant à nouveau sa collègue. La dite Mad’ était pâle comme un linge, les yeux exorbités et regardait fixement la fenêtre comme si elle y avait vu un monstre.
Un hurlement strident retentit, ALice sursauta, et alors, la réalité s’imposa. Des cris de pure terreur s’élevaient des autres bureaux, des cris interrompus nets, ou qui se finissaient dans un gargouillement immonde. Les chocs répétés sur le toit de l’immeuble fissuraient les murs, du plafond commençait à tomber une fine poussière blanche. Et au-dessus, et en-dessous, un concert de hurlements terribles.


" Mad’… ? Tu crois que… commença-t-elle d’une toute petite voix. Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase.

La fenêtre à sa droite explosa soudainement, des éclats de verre venant se planter dans sa chair. Elle ne sentit rien, et le hurlement qu’elle venait ajouter aux autres était pour Mad’, soudainement plaquée au mur par ce qui ressemblait à un mélange de félin et de chauve-souris, aux crocs aussi longs qu’un avant-bras, à la peau sombre et tannée comme du cuir. Son hurlement était pour les griffes qui s’enfonçaient dans le corps tendre de sa collègue, en ressortaient imprégnées de sang pour s’y ficher à nouveau dans l’instant qui suivit.

La peur oblitéra tout raisonnement logique dans l’esprit de la comptable. Une seule et unique chose comptait à présent, sortir d’ici. Pas le couloir, non, cela signifiait passer à côté du monstre, et la giclée de viscères sur le mur n’avait rien de rassurant.

Quelques secondes plus tard, Elizabeth était pendue à bout de bras au minuscule balcon de la fenêtre et se laissait tomber sur le trottoir, deux étages plus bas. Ses chaussures glissèrent, elle ne le vit pas. Elle étouffa un cri de douleur quand sa cheville se foula à l’atterrissage. Assise sur le goudron, échevelée, haletante, elle prit soudainement conscience de l’ampleur de ce qu’il se passait. Les poubelles, les voitures, même les camions de livraison étaient retournés, gisaient en travers d’une rue par endroit défoncée. Sur les façades des immeubles grouillaient des monstres qui entraient et sortaient des fenêtres comme d’une fourmilière, à côté d’elle, un cadavre encore fumant, éventré.

Elle se releva et, ignorant la douleur qui irradiait de sa cheville, se mit à courir. Deux jours durant, elle erra dans les décombres de l’arrondissement, sous le choc, sans vouloir accepter l’enfer qui s’était déchaîné. Deux jours durant, au moindre bruit, elle se terra partout où elle le pouvait, sans plus se soucier des cadavres ni des ordures qui jonchaient les rues. Elle ne dormit pas, ne mangea pas, ne but pas, aiguillonnée par la terreur et par la volonté implacable de continuer à vivre, malgré tout. Deux jours avant de déboucher sur la place de Nation, totalement par hasard. Il lui fallut deux heures pour se résoudre à traverser les gravats, se cachant au moindre bruit, guettant, au-dessus, derrière, devant, à droite, à gauche, dans l’angoisse de voir débouler une créature. Se mordant les lèvres jusqu’au sang pour ne pas gémir de terreur lorsque l’une d’entre elles passait affreusement près de sa cachette. Deux heures qui furent identiques aux 48 autres qui venaient de s’écouler.
Au détour d’un mur, la lueur d’un feu. D’un petit feu, pas d’un incendie, mais elle n’eut pas le temps de l’observer plus attentivement. Une silhouette se dressa devant elle, pointant le canon d’une arme. Et sous le casque noir à la visière transparente, les traits de l’homme étaient aussi hagards que les siens. Elle se figea, attendant, espérant de toutes ses forces. Quand ses yeux tombèrent sur le sigle à moitié effacé, C.R.S, elle manqua défaillir de soulagement. Sauvée, elle était sauvée.

Tout du moins pour le moment.
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